UNE ILE COSMOPOLITE

Outre la diversité de ses paysages, la Nouvelle-Calédonie apparaît comme un territoire particulièrement cosmopolite. Nous vous présentons aujourd’hui un tour d’horizons des différentes populations qui vivent sur cette terre d’exception.

Drapeau kanak

Tout d’abord, force est de constater que la population de la Nouvelle-Calédonie ne cesse d’augmenter depuis plusieurs décennies. L’attractivité de l’île, le développement de ses activités et l’accroissement de l’espérance de vie expliquent en partie ce phénomène. Aujourd’hui, 268 767 personnes peuplent ce joyau très contrasté du Pacifique.

Au-delà de cet accroissement régulier, la population calédonienne connait un métissage de plus en plus important.

Les Kanaks, communauté mélanésienne présente depuis 3 200 ans, sont les plus nombreux sur l’archipel. D’ailleurs, ce peuple réclame l’indépendance de la « Kanakie » depuis 1980. Ce peuple autochtone fait partie intégrante du paysage calédonien, une place légitime dans la mesure où ils sont les premiers à avoir mis les pieds sur l’île. Les kanaks vivent majoritairement en tribu et leurs codes sociaux sont régis par les traditions. Ils possèdent notamment un lien très fort avec la terre qui leur permet de cultiver l’igname et le taro constituant la base de leur alimentation. Dans leur tradition, l’Homme ne possède pas la terre mais appartient à la terre.

On observe alors un véritable clivage entre leur culture et la nôtre, davantage orientée sur la surexploitation des terres. Beaucoup de Kanaks vivent encore en clan tribal dans des cases au cœur de la brousse calédonienne et pratiquent pêche, chasse et cueillette pour subvenir à leurs besoins quotidiens. D’autres ont fait le choix de rejoindre la capitale pour s’insérer professionnellement.

Les Européens constituent la deuxième communauté la plus présente en Calédonie. Leur présence date de la découverte de l’ile par James Cook en 1774. L’ile avait ensuite servi d’exil pour les bagnards français avant d’être colonisée. Il y a désormais deux types d’Européens en Nouvelle-Calédonie : les « caldoches », descendants des colons et présents depuis 2 à 5 générations, et les « zoreilles » qui regroupent les touristes et les résidents nés hors de l’ile.

Ensuite, la Calédonie offre un vrai métissage avec la présence de Wallisiens-Futuniens, de Tahitiens, d’Asiatiques et d’Indonésiens. Voici la répartition en pourcentage de la population par communauté.

Au total, ce sont donc 108 000 Kanaks, 78 000 Européens, 21000 Wallisiens, 5000 Tahitiens, 5000 Asiatiques, 2500 Indonésiens et 2500 Ni-Vanuatu qui peuplent la Nouvelle-Calédonie. Les 17% de la catégorie « Autres » regroupent les personnes refusant de se classer dans une communauté car ils se définissent tout simplement comme « Calédoniens ».