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LE PLUS BEAU LAGON DU MONDE

Il est commun d’entendre que le lagon calédonien est le plus beau du monde. Mais à quoi ressemble-t-il ? Combien mesure-t-il ? Quelles espèces y vivent ? Voici quelques éléments de réponse.


Le lagon de Nouvelle-Calédonie, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008, est incontestablement le plus beau du monde. Ce sont ses récifs diversifiés et son écosystème rare qui lui ont permis d’obtenir ce graal. Cette récompense de prestige permet l’instauration d’un tourisme durable et respectueux de ces coraux fragiles. Les 24 000 km² qui le composent en font le plus grand du monde.



Une faune diversifiée


Le lagon calédonien offre une richesse sous-marine à couper le souffle. Sa faune est unique au monde, abritant près de 20 000 espèces marines telles que les célèbres baleines à bosse, les tortues marines. Le lagon regorge bien sûr d’espèces de poissons que nous retrouvons également en métropole. Les aiguillettes, thons, mulets, sardines et les incontournables maquereaux sont monnaie courante dans les eaux calédoniennes. A ces espèces classiques viennent s’ajouter de nombreux poissons plus typiques, dont certains sont « endémiques », c’est-à-dire qu’on ne peut les retrouver nulle part ailleurs dans le monde.



D’autre part, si le lagon offre un véritable paradis sous-marin, c’est aussi parce qu’il héberge des espèces très spectaculaires.


Il existe trois sortes de tortues en Nouvelle-Calédonie : la tortue verte, la tortue grosse tête et la tortue bonne écaille. La première est la plus répandue, nous avons d’ailleurs eu la chance de nager avec. Sa carapace mesure 1m et elle pèse jusqu'à 250 kg. Elle passe de longues heures à brouter les herbiers sous-marins. Cependant, certains calédoniens la chassent pour manger sa chair tant convoitée, ce qui est interdit sauf dérogation en cas de cérémonie coutumière.


Les requins font aussi partie intégrante des lagons calédoniens. Requins à pointe noire, léopard, gris, dormeur, citron, blanc, tigre, ils sont nombreux mais la plupart n’attaque pas. Le mieux est d’éviter de plonger au-delà de la barrière de corail, les lendemains de pluies, au lever et au coucher du soleil. Il arrive régulièrement d’en croiser près des récifs en faisant de la plongée, mais à moins d’être affamés, ils continuent leur chemin…


Les dugongs sont peu connus du grand public. Ils sont surnommés « vaches de mer », sont herbivores, mesurent 3m de long et pèsent jusqu’à 900 kilos. Malheureusement, c’est une espèce en voie de disparition, victime notamment des braconniers très friands de leur chair et de leur huile. D’après les derniers recensements, il n’en resterait plus que 1 000 en Nouvelle-Calédonie et 40 000 dans le monde.


Les raies, quant à elles, se divisent en trois espèces : raie à points noirs et bleus, raie Léopard et raie Manta. On en croise à chaque plongée, elles peuvent mesurer jusqu’à 2m et possèdent un dard redouté car particulièrement venimeux. En eaux profondes, on peut apprécier leur déplacement délicat tandis que sur le bord il faut se méfier car elles sont enfouies dans le sable.


Les tricots rayés sont des serpents marins très répondus en Nouvelle-Calédonie. Ils se nourrisent en mer mais passent la plupart de leur temps sur terre. Curieux mais peureux, ils ne provoquent que très peu d'accidents. Heureusement, quand on sait que la puissance de leur venin équivaut à 10 fois la morsure d'un Cobra Royal...


La barrière de corail et ses enjeux


Pour protéger le lagon de la puissance de l’Océan Pacifique, une barrière de corail mesurant 1 600 km l’entoure. Cette véritable forêt tropicale des mers possède les récifs coralliens les plus diversifiés au monde et regroupe des coraux extrêmement variés. Le corail est un animal invertébré, composé notamment de calcaire. Cette protection naturelle se situe en moyenne à 30 km des côtés et borde une eau entre 22 et 30° selon les zones et les saisons.



Tout d’abord, les récifs offrent une protection à des espèces qui cherchent à se protéger des prédateurs. Ils proposent nourriture et abris à de nombreux poissons et crustacés. En plus de protéger le lagon, le corail a un intérêt écologique puisqu’il utilise le CO2 pour sa photosynthèse et baisse donc le taux de CO2 de notre air.


Outre ses vertus naturelles, la barrière de corail a un intérêt économique dans la mesure où environ 600 millions de personnes vivent de près ou de loin d’une activité liée aux récifs. Il s’agit d’utiliser le corail pour les aquariums, l’artisanat, la bijouterie ou la décoration. Il est aussi utilisé dans la médecine traditionnelle japonaise, comme source de calcium, et dans la fabrication de prothèses et de médicaments du monde entier.


Nous verrons dans notre prochain article que le lagon est victime de son propre succès. Entre les enjeux écologiques, touristiques et économiques, l’équilibre est parfois difficile à trouver. Pour défendre et préserver cet écosystème rare, nous nous sommes récemment engagés au sein de l’Aquarium des Lagons de Nouméa pour l’aider dans ses actions de protection. Excursions, brossages des tortues, nourrissage des requins, c’est une aventure hors norme qui s’offre à nous… La suite au prochain épisode !


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